La capitale administrative du Bénin, est un lieu où l’histoire se mêle à la modernité. Connu également sous les noms de Xogbonu et Ajacè, cette ville de 110 km², située à seulement 32 km à l’est de Cotonou, est un témoignage vivant de l’héritage colonial portugais et français. Son nom, qui signifie « nouvelle porto », reflète cette influence historique.
Autrefois royaume de Xogbonu, Porto-Novo est une ville chargée d’histoire, comme en témoigne son architecture. Les bâtiments affichent un mélange unique de styles portugais, français et moderne. En tant que chef-lieu du département de l’Ouémé, Porto-Novo abrite des institutions essentielles telles que l’Assemblée Nationale et la Haute Cour de Justice, faisant d’elle un centre névralgique de la vie politique béninoise.
Porto-Novo est le foyer de deux grandes ethnies : les Gouns et les Yorubas. Les Yorubas, réputés pour leur sens des affaires, dominent le secteur commercial de la ville, soutenus par des échanges dynamiques avec le Nigéria, leur terre d’origine. De leur côté, les Gouns excellent dans l’agriculture et le transport. La ville abrite également une minorité de Tofins, spécialistes de la pêche. Aujourd’hui, Porto-Novo est un carrefour culturel où cohabitent diverses ethnies, telles que les Fons, Adjas et Peulhs, enrichissant le paysage linguistique local avec le Goun et le Yoruba, en plus du français.
Porto-Novo ne manque pas d’attractions pour les visiteurs. Depuis deux ans, la ville accueille un festival international qui attire des milliers de touristes et d’artistes de divers horizons, célébrant la richesse de sa culture. Parmi les sites incontournables, la
Cathédrale de Porto-Novo, un chef-d’œuvre d’architecture française, se dresse majestueusement à l’entrée de la ville. Sa construction, débutée en 1911, a nécessité près de 30 ans, symbolisant l’héritage durable du colonialisme.
