En France, jusqu’au 17 juillet prochain, le monde de la télévision risque d’être en pleine ébullition. Depuis lundi, l’Arcom, le régulateur des médias, examine les candidatures au renouvellement et à l’attribution des fréquences de la TNT, la télévision numérique terrestre. Le tout dans un débat ponctué de polémiques autour des chaines du groupe Bolloré, C8 et CNews, accusées par une partie de l’opposition de parti pris politique en faveur de l’extrême-droite.
Une question est sur toutes les lèvres. C8 et CNews garderont-elles leur fréquence ? La réponse sera connue à la fin du mois de juillet, lorsque l’Arcom, l’autorité de régulation audiovisuelle et numérique, aura auditionné tous les candidats à l’attribution d’une fréquence TNT et pris le temps de la délibération. Mais depuis quelques mois, la pression s’est accrue sur les chaines du groupe Bolloré. Mardi matin, c’est d’ailleurs la chaine C8 qui a défendu son bilan devant l’Arcom. Un bilan que certains le résument ainsi : pas moins de 44 décisions et sanctions de l’Arcom à l’encontre de C8 et CNews en douze ans.
La chaine où officie Cyril Hanouna cumule à elle seule 7,5 millions d’euros d’amendes en raison de polémiques provoquées par son animateur vedette.
Au printemps dernier, le rapporteur d’une commission d’enquête parlementaire sur les chaines de la TNT, Aurélien Saintoul, député la France insoumise, écrivait dans son bilan qu’il ne comprendrait pas que les chaines CNews et C8 puissent se voir en l’état renouveler leur fréquence .
Les chaines du groupe Bolloré s’attirent les foudres des députés d’opposition qui les accusent de partialité en faveur de l’extrême droite. Accusations qui se sont encore renforcées lors des deux campagnes électorales – européenne et législative – que vient de connaitre la France. La députée de gauche Sophie Taillé-Polian dénonce d’ailleurs un quasi-coup d’État médiatique des médias bollorisés , qui selon elle ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour faire gagner le Rassemblement national .