Le procès de l’affaire Dangnivo, marquée par la disparition d’un enfant, a repris ce jeudi 13 mars 2025 au tribunal de Cotonou. Après une suspension liée à l’intervention de l’ancien patron de la police judiciaire, la session criminelle a été prorogée. Aucune date de fin n’a été fixée, la Cour privilégiant désormais un calendrier d’audience par jour, dépendant de l’avancement des expertises. Cette décision vise à garantir une analyse minutieuse des témoignages et à permettre aux avocats de gérer leurs autres dossiers.
L’audience, qui en est à son troisième jour, a vu la présence de Codjo Alofa et Donatien Amoussou, accusés dans cette affaire. Les prévenus sont assis séparément.
Le médecin légiste Cédric Bigoh, expert d’État, a été appelé à la barre. Il a détaillé les prélèvements effectués sur les restes des victimes, notamment les enfants et parents de Dangnivo. Ces prélèvements, effectués à la morgue et au laboratoire de la Faculté des sciences de la santé, visaient à fournir des éléments à une experte française. Malgré les prélèvements, le médecin-légiste a confirmé l’absence d’éléments osseux complets et a admis l’impossibilité d’une analyse visuelle directe de certains éléments. Il a cependant assuré que les tissus étaient conservés pour des analyses futures.
Les avocats ont interrogé l’expert sur les conditions de conservation des éléments prélevés, soulignant l’importance des détails pour la compréhension des faits. L’absence de résultats de laboratoire et des informations précises sur les compositions chimiques des solutions de conservation des parties molles soulevait des interrogations.
Le ministère public et plusieurs avocats ont multiplié les questions sur les conditions de prélèvement, la nature des échantillons et la conservation des preuves. Le médecin-légiste a quant à lui reconnu certaines limites dans ses conclusions et précisé qu’il n’avait pas connaissance des résultats des analyses en laboratoire.
