Politique & Société

Loi sur le cadre juridique de la chefferie traditionnelle au Bénin : Fin des incompréhensions

Le vendredi 25 avril 2025, le Porte-parole du Gouvernement, Wilfried Léandre HOUNGBÉDJI, et le Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Babalola Jean-Michel ABIMBOLA, ont animé une conférence de presse conjointe à Cotonou. L’objectif était de clarifier les contours de la Loi N° 2025-09 portant Cadre juridique de la Chefferie traditionnelle en République du Bénin, adoptée le 13 mars 2025 par l’Assemblée nationale et promulguée peu après par le Président de la République.

Cette Loi marque une avancée significative dans la reconnaissance et l’organisation de la chefferie traditionnelle au Bénin. Après un travail méticuleux de la Commission mise en place à cet effet, l’État a décidé de reconnaître 16 Royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières. Ces entités ont été identifiées sur la base de critères objectifs, notamment territoriaux, liés au type de pouvoir exercé et à la structure sociale.

La Commission, présidée par le Professeur Bienvenu AKOHA, a utilisé des critères scientifiques pour établir la typologie des chefs dans l’organisation de la société. La période de référence était la période précoloniale (1894 pour le Bénin méridional et 1897 pour le septentrion). Trois catégories de chefferies traditionnelles ont été identifiées : les chefferies centralisées (royaumes), les chefferies peu centralisées (chefferies supérieures) et les chefferies non centralisées (chefferies coutumières).

Face aux inquiétudes exprimées par certaines entités qui ne sont pas reconnues comme royaumes, chefferies supérieures ou coutumières, le Ministre ABIMBOLA a tenu à clarifier que « l’État ne decouronne personne ». Il a souligné que ces entités sont ipso facto considérées comme faisant partie de la chefferie communautaire.

Les conférenciers ont appelé les citoyens à s’approprier le contenu de cette Loi dans une approche objective. Ils ont assuré que le Gouvernement est déterminé à accorder l’intérêt requis à toutes les communautés, quelles que soient leur histoire, leur situation actuelle et leur avenir.

Enfin, les ministres ont rassuré que « aucune trace de notre histoire commune ne saurait entrer dans l’oubli. Aucune tradition ancestrale ne sera négligée en ce qu’elle a d’important à apporter à la Nation ». Cette Loi est ainsi perçue comme un outil pour renforcer la cohésion nationale et valoriser le patrimoine culturel du Bénin.

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