Politique & Société

Le Préfet Alain Orounla alerte sur la prostitution juvénile et les bidonvilles lors de l’installation du CES du Littoral

Lors de l’installation officielle de la coordination départementale du Conseil économique et social (CES) du Littoral, le préfet Alain Orounla a lancé un cri d’alarme concernant deux fléaux sociaux majeurs qui affectent son département : la prostitution juvénile et la prolifération des bidonvilles. La cérémonie, tenue le vendredi 4 avril 2025 à Cotonou, a réuni des personnalités locales, dont le président du CES, Conrad Gbaguidi, ainsi que les membres de la coordination dirigée par Isidore Gnonlonfoun, et les habitants de la région.

Dans son intervention, Alain Orounla n’a pas hésité à qualifier la prostitution juvénile de « cancer social » qu’il faut urgemment éradiquer. Selon lui, cette pratique, trop souvent tolérée ou ignorée, constitue une menace sérieuse pour l’avenir de la jeunesse béninoise. Le préfet a exprimé sa vive inquiétude face à l’exploitation des jeunes filles, souvent issues de milieux précaires, par des réseaux de prostitution, et a appelé à une mobilisation collective pour mettre fin à cette dérive.

Il a également dénoncé la situation alarmante des habitants des bidonvilles qui peuplent la berge lagunaire, vivant dans des conditions de grande précarité. Pour Alain Orounla, il est impératif d’apporter des solutions concrètes à cette problématique et d’organiser un relogement digne pour ces populations vulnérables. Le préfet a insisté sur la nécessité de mettre en place des programmes de réhabilitation urbaine afin de permettre à ces citoyens d’accéder à un logement décent et à des conditions de vie meilleures.

De son côté, le président du CES, Conrad Gbaguidi, a salué l’approche participative de cette rencontre et a souligné que durant cette mandature, l’institution privilégiera trois modes d’action : la sensibilisation des populations, la synergie des forces productives présentes au sein du CES, et la formulation de recommandations concrètes aux autorités compétentes pour résoudre les problèmes urgents.

Les échanges ont également permis aux citoyens de faire part de leurs préoccupations, notamment la hausse du coût de la vie et l’attente prolongée du relogement des commerçants du marché Dantokpa, l’un des plus grands marchés de la capitale économique. Isidore Gnonlonfoun, à la tête de la coordination départementale, a promis de relayer ces préoccupations au niveau national pour qu’elles soient traitées dans les plus brefs délais.

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