Politique & Société

CRIET : liberté provisoire accordée au premier adjoint au maire de Bohicon dans une affaire de parcelles

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a accordé la liberté provisoire au premier adjoint au maire de Bohicon, Bertin Agbo, ainsi qu’à deux autres prévenus, dans le cadre d’une affaire d’escroquerie foncière qui a suscité une vive controverse. Les trois hommes, qui étaient en détention depuis plusieurs mois, ont obtenu cette décision suite à une demande de leurs avocats, sous condition de paiement d’une caution.

La caution a été fixée à un million de FCFA pour le premier adjoint et le chef de service des affaires domaniales, Elie Todédji, tandis qu’Urbain Sinhoun, le principal mis en cause, devra verser deux millions de FCFA pour bénéficier de cette liberté. Cette affaire implique un total de huit personnes, dont plusieurs femmes, toutes considérées comme proches de Sinhoun et présumées propriétaires de parcelles sur le domaine litigieux.

Les accusations portées contre les prévenus incluent des faits d’abus de fonctions, de stellionat, de complicité de stellionat et de fausses attestations. La prochaine audience est prévue pour le 16 juin 2025, où les débats devraient se poursuivre.

Dans sa déposition, le plaignant a relaté avoir sollicité l’aide de Sinhoun pour formaliser des documents relatifs à des parcelles héritées de ses parents. Selon lui, il avait convenu de céder deux parcelles en échange de services, mais a découvert que quatre parcelles avaient été attribuées à Sinhoun et à d’autres femmes liées à lui. Cette situation l’a conduit à saisir la justice.

Cependant, Sinhoun a contesté ces accusations, affirmant n’avoir jamais eu de parcelles dans le domaine en question. Selon ses dires, il était en train d’acheter quatre parcelles pour deux millions de FCFA, mais le plaignant aurait changé d’avis, ne lui vendant que deux parcelles. Il a également indiqué avoir engagé une procédure judiciaire contre le plaignant pour récupérer son argent.

Le premier adjoint au maire, quant à lui, a nié toute implication dans des transactions illégales, affirmant que sa signature sur les documents de vente était le résultat d’un travail effectué par les services techniques de la mairie.

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