Au cœur du procès ouvert ce jeudi 11 juillet 2024 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), cinq militaires font face à des accusations de vol de matériels militaires précieux. Parmi les équipements disparus du camp militaire d’Abomey-Calavi figurent 149 émetteurs et récepteurs DHF, 9 émetteurs et récepteurs HF, des ordinateurs ainsi que divers accessoires.
Les prévenus, poursuivis pour « abus de fonctions et vol de matériels », comparaissent après la découverte de ces disparitions au sein de l’atelier du camp. Le principal accusé, chef magasinier, est le centre des préoccupations de l’accusation. Un des cinq prévenus a été placé sous mandat de dépôt, tandis que les quatre autres sont poursuivis sous convocation. Le procès a débuté par des témoignages révélateurs.
Le Colonel Saturnin Hounton, chef de corps des prévenus, a décrit les tentatives de fuite du chef magasinier lors de l’intervention des forces de l’ordre, bloquant sa sortie du camp. Par ailleurs, un adjudant-chef est parvenu à échapper temporairement à la vigilance des autorités en usant d’une ruse habile. Les prévenus ont tous plaidé non coupables devant la Cour. L’adjudant-chef a nié toute implication dans la disparition des matériels, justifiant sa fuite par une méfiance envers la police.
Il a également soulevé la découverte de pages manquantes dans les documents de procédure, retrouvées près d’un caniveau où les prévenus avaient l’habitude de se rendre. Le procès a été ajourné au 17 octobre 2024 pour permettre au juge d’examiner les témoignages et les preuves présentées. La défense des prévenus prévoit de contester les accusations portées contre eux, insistant sur leur innocence face aux charges de vol et d’abus de fonctions.
Cette affaire met en lumière les défis de gestion des équipements militaires au sein des camps et soulève des questions sur la sécurité des stocks d’armement. Ces préoccupations sont cruciales dans un contexte où la transparence et l’intégrité des forces armées sont essentielles pour préserver la confiance publique et maintenir la discipline au sein des rangs militaires.