Le 15 novembre 2024, le ministère de l’Économie et des Finances du Bénin a organisé la deuxième édition de l’initiative Afterwork, un événement phare dédié à l’amélioration du climat des affaires dans le pays. Cette rencontre a rassemblé des acteurs clés du secteur privé, notamment le Conseil national du patronat et le Conseil des investisseurs privés du Bénin, autour des réformes ambitieuses engagées par la direction générale des impôts (DGI).
Face à un système fiscal longtemps considéré comme complexe et peu efficace, la DGI a initié depuis 2016 une série de réformes visant à moderniser et simplifier les processus fiscaux. Au cœur de ces changements, la digitalisation s’impose comme une priorité avec le lancement de plateformes innovantes telles qu’eBilan, permettant aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts en ligne de manière fluide et sécurisée.
Parmi les mesures phares, la suppression de l’obligation de déclaration d’existence pour les nouvelles entreprises représente un coup de pouce significatif pour les entrepreneurs. De plus, la simplification des taxes, notamment la Taxe sur le Fonds Unique (TFU), l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP), l’Impôt sur les Sociétés (IS) et la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), vise à alléger les lourdeurs administratives et à favoriser une meilleure conformité fiscale.
Les améliorations ne s’arrêtent pas là : la DGI a réduit le délai de délivrance des attestations de régularité fiscale à 72 heures, avec une validité d’un an pour les grandes entreprises. Cette rapidité dans les démarches administratives constitue un atout indéniable pour les investisseurs.
En outre, la mise en place d’un centre d’appels opérationnel 24h/24, accessible au numéro 133 et capable de répondre en français, en fon et en anglais, ainsi qu’une cellule d’information dédiée, témoigne de l’engagement de la DGI à accompagner les contribuables dans leurs démarches.
Pour encourager l’entrepreneuriat, le Bénin a également introduit une réduction progressive des impôts sur trois ans, offrant 25 % d’exonération les deux premières années, puis 50 % la troisième année pour les jeunes entreprises. Le remboursement du crédit TVA et des aides pour l’acquisition d’outils numériques MECEF pour les meilleurs utilisateurs viennent compléter ces mesures incitatives.