La flambée des prix du ciment au Bénin inquiète les consommateurs. Depuis quelques jours, le prix du ciment grimpe partout dans le pays, atteignant des niveaux parfois supérieurs de 300 à 500 francs CFA par sac par rapport aux prix habituels. Dans l’Atlantique, des sacs de ciment vendus auparavant à 4 000 francs CFA se négocient désormais à 4 300 francs CFA, voire plus dans certaines zones. La situation est similaire dans le Zou, où la direction départementale de l’industrie et du commerce a pris des mesures pour endiguer cette augmentation anarchique.
Des opérations de contrôle menées dans les communes d’Abomey, Bohicon, Covè, Agbangnizoun et Zogbodomey ont permis de mettre en évidence une augmentation des prix pratiqués par les revendeurs, sans que cette hausse soit reflétée par le prix officiel fixé par les usines. Les commerçants interpellés affirment que l’augmentation provient des fabricants. Malgré ces arguments, les magasins incriminés ont été fermés et leurs propriétaires convoqués devant une commission d’enquête mise en place par la directrice départementale du commerce du Zou, Rachidath Adégoké. Cette décision s’appuie sur l’arrêté interministériel 2022/MIC/MDC/MEF/DC/SGM/DCI/SA/033SGG22 du 17 juin 2022, fixant les prix de cession du ciment aux consommateurs, et sur la loi n° 2016-25 du 4 novembre 2016, portant organisation de la concurrence au Bénin. Ces textes plafonnent clairement le prix du ciment.
L’augmentation du prix du ciment interpelle sur la transparence de la chaîne de distribution. Les consommateurs, déjà confrontés à la flambée des prix de plusieurs produits de première nécessité, voient d’un mauvais œil ces hausses, perçues comme des pratiques spéculatives de la part de certains commerçants. L’action ferme de la direction départementale du commerce du Zou met en avant la volonté des autorités à lutter contre les augmentations de prix abusives.
