Trente-cinq années d’engagement au service de la jeunesse du barreau béninois. L’Union des Jeunes Avocats du Bénin (UJAB) a officiellement lancé ce mardi, à la Maison de l’Avocat à Cotonou, les festivités marquant son 35e anniversaire, sous le thème : « La prévisibilité judiciaire au service de la sécurité juridique ».
La cérémonie d’ouverture, sobre mais solennelle, a réuni d’éminentes personnalités du monde judiciaire, parmi lesquelles le ministre de la Justice et de la Législation, Yves Detchenou, le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Angelo Hounkpatin, ainsi que l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Me Robert Dossou.
Dans son allocution, Me Renaud Agbodjo, président de l’UJAB, a salué l’œuvre fondatrice de ses prédécesseurs et mis en lumière les avancées notables obtenues pour les jeunes avocats, notamment en matière de rémunération et de dignité professionnelle. « Il est désormais inconcevable de voir un jeune avocat venir plaider la robe à la main, en zemidjan », a-t-il souligné, applaudissant les progrès réalisés.
Mais loin de se reposer sur ses lauriers, l’UJAB fixe de nouveaux défis : accompagner ses plus de 100 membres dans leur insertion professionnelle après le stage et lever les obstacles liés à l’accès au crédit bancaire. C’est dans cette dynamique qu’un accord a été signé avec Sonibank pour faciliter l’acquisition de véhicules, d’équipements de bureau et de biens essentiels aux jeunes avocats.
Le ministre Yves Detchenou a salué cette initiative, y voyant « une amélioration des perspectives » pour la profession. Il a encouragé les avocats à aller plus loin : « La signature d’un accord pour l’acquisition de compétences serait une véritable assurance pour l’avenir. »
Même son de cloche du côté du Bâtonnier Me Hounkpatin, qui appelle à une UJAB adaptée aux enjeux du monde numérique. « L’avocat de 2025 doit comprendre l’intelligence artificielle, maîtriser la cybersécurité, la blockchain, les contentieux climatiques et les droits numériques », a-t-il martelé.
Les festivités du 35e anniversaire se poursuivront jusqu’au 26 avril, avec des panels, des visites dans les prisons civiles, une marche de cœur, et un dîner de gala.
