L’aérodrome de Tourou, récemment mis sous le feu des projecteurs, pourrait bientôt bénéficier d’un coup de fouet décisif. Situé à Parakou, cet aéroport, qui a souffert d’un manque d’entretien depuis 2016, s’apprête à recevoir une mission d’inspection de sa piste d’atterrissage. Cette initiative vise à établir un diagnostic précis de l’état de l’infrastructure et de sa capacité à répondre aux normes de sécurité en vigueur.
Selon des sources proches du dossier, l’inspection se concentrera sur plusieurs points cruciaux. Les techniciens examineront l’intégralité de la piste pour déceler d’éventuelles fissures, dégradations ou autres anomalies. La portance de la surface, la qualité des matériaux constituant le revêtement, ainsi que la stabilité du sous-sol feront l’objet d’une attention particulière. De plus, la rugosité et la planéité de la piste seront analysées afin de garantir une adhérence optimale, essentielle pour minimiser les risques lors des opérations aériennes.
Construit sous le mandat de l’ex-président Boni Yayi, l’aérodrome de Tourou possède des infrastructures significatives, incluant une piste de 3 300 mètres, une aérogare et une tour de contrôle. Malgré ces atouts, l’aéroport n’a pas été opérationnel depuis plusieurs années, en raison de désaccords sur sa conformité aux normes en matière de sécurité et d’aviation. Cet abandon a eu un impact non seulement sur les opérations aériennes, mais également sur le développement économique de la région de Parakou.
Avec l’objectif affiché de déterminer la nécessité de travaux de réparation ou d’amélioration, cette inspection représente une lueur d’espoir pour le réveil de l’aéroport de Tourou. Les responsables locaux, ainsi que les acteurs du secteur aérien, espèrent vivement que cette initiative mènera à une réhabilitation rapide, permettant ainsi de relancer les activités aéronautiques et de renforcer les liaisons aériennes au Bénin.
Le retour en service de l’aéroport de Tourou pourrait aussi stimuler le tourisme dans la région et faciliter les échanges commerciaux, contribuant ainsi au développement socio-économique du pays. Reste à voir si cette mission d’inspection sera le premier pas vers un avenir prometteur pour cet aéroport longtemps sous-estimé.
